Tête des Mines, intervention des lycéens de la Ricarde

Massif du Ventoux, site de la Tête des Mines :
mobilisation contre la prolifération des buis avec des lycéens de la Ricarde

Face à la prolifération des buis qui menace un secteur Natura 2000 à la flore remarquable, un projet de gestion a été mis en place par le Parc naturel régional du Mont-Ventoux avec le lycée professionnel agricole La Ricarde de l’Isle-sur-la-Sorgue et l’ONF (Office national des forêt).

Ce projet, qui va s’échelonner sur trois ans, concerne le site de La Tête des Mines, vingt hectares à mi-chemin entre la route de Malaucène et le mont Serein. Situé à 800 mètres d’altitude, à l’interface entre le milieu méditerranéen et le milieu montagnard, il se caractérise par une diversité floristique exceptionnelle, avec une quarantaine d’espèces recensées sur seulement 4 m2.

Vendredi 20 mars, un groupe d’élèves de seconde en bac professionnel Gestion des milieux naturels et de la faune (GMNF) est intervenu sur le terrain pour débroussailler ce milieu colonisé par les buis.

En effet, cette fermeture du milieu impacte le reste de la végétation, fragilisée par le manque d’ensoleillement et la toxicité des feuilles de buis. Elle gêne aussi fortement la faune, comme les chauves-souris ou les rapaces qui ne peuvent plus trouver de zone de chasse, et le pastoralisme. Les troupeaux de moutons rencontrent des difficultés pour circuler, pour pâturer et ne sont plus visibles des bergers, les exposant à la prédation.

A pied d’œuvre vendredi, les lycéens, vingt et un élèves au total répartis en deux groupes, reviendront le 28 mars et le 25 avril, soit quatre interventions au total durant cette année scolaire 2024/2025.

Pour ce projet à vocation pédagogique, ils travaillent en binôme et sont accompagnés par deux enseignants, Christophe Miguel et Didier Allegrini. Ils sont notamment encadrés par Baptiste Montesinos, chargé de mission Natura 2000 au Parc naturel régional du Mont-Ventoux, qui interviendra aussi en classe le 30 avril pour dresser le bilan. Vendredi 20 mars, Laurent Visserot, agent du Parc et Pierre Guillet, agent de l’ONF, étaient également mobilisés.

Le projet se poursuivra avec d’autres élèves de seconde au cours des deux prochaines années scolaires afin de débroussailler la plus grande surface possible. En complément, plusieurs modalités de coupes seront testées afin de mener une démarche scientifique et acquérir le maximum d’informations sur la réponse de la végétation.  Sur ce site de la Tête des Mines, il s’agit de la troisième intervention après celles menées à la fin des années 80 et en 2005, soit tous les vingt ans.

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