Charte du Parc

Un Parc naturel régional est un projet concerté de développement durable dont les objectifs sont de protéger et valoriser le patrimoine naturel et culturel d’un territoire. Il n’a aucun pouvoir réglementaire.

Dans un souci de préserver la qualité de l’environnement du Ventoux, les communes rassemblées autour du Géant de Provence ont souhaité se réunir pour agir ensemble et porter des actions fortes.
Le programme de conservation, d’étude et de développement du Parc est défini par sa Charte pour une durée de 15 ans. Cette Charte s’appuie sur une très large concertation qui constitue un exercice démocratique inédit à l’échelle du Ventoux.
Plus de 200 associations, communes, fédérations, entreprises, chambres consulaires et établissements publics se sont mobilisés pour prendre en main l’avenir du Ventoux.

Quatre grands chapitres structurent cette volonté collective :

Ce premier chapitre définit l’état d’esprit dans lequel  travaille le Parc. Ce territoire, c’est l’affaire de tous, et chacun pourra participer, apporter ses idées, ses projets et exprimer ses avis.

  • Il définit le rôle et la représentation de chacune des institutions locales (communes, intercommunalités, département, région), la manière dont les représentants de la société civile vont pouvoir apporter leur pierre à l’édifice, et faire entendre leur voix.
  • Il garantit que le Parc sera fait pour et avec les gens du Ventoux, en leur apportant toutes les informations pour décider, et les moyens de comprendre les enjeux.
  • Il établit aussi que le Parc doit mettre en commun, partager projets et moyens avec les autres institutions autour de lui : les collectivités locales, les autres Parcs…
  • Enfin, il affirme que la science, et la recherche, doivent permettre d’apporter des éclairages, pour les habitants du Ventoux, afin d’enrichir leurs projets et leurs actions.

Et en pratique ?

• Création d’un « Conseil de Massif », avec les 8 communes centrales (Aurel, Bédoin, Brantes, Flassan, Malaucène, Saint Léger-du-Ventoux, Sault, Savoillans).
• Mise en place d’un programme d’actions éducatives pour tous (enfants comme adultes) pour faire découvrir le territoire et ses richesses environnementales ou culturelles.
• Constitution d’un groupe d’Ambassadeurs du Parc, chargés de faire connaître et d’expliquer le Parc, son projet et ses actions.
• Élaboration d’outils d’informations des publics (résidents comme visiteurs) sur le Ventoux, ses richesses et les précautions à prendre pour les préserver.
• Création d’un Conseil Scientifique, rassemblant des experts de différentes disciplines, et mise en place d’un programme de travail
et d’étude.

Il est plein de beautés, notre Ventoux. Sa faune, sa flore, bien sûr. Mais aussi sa ceinture de bergeries, ses glacières… Et puis sa langue, ses traditions, la richesse des nombreux métiers qui s’y sont exercés. Des patrimoines foisonnants qui sont nos ressources de demain.

  • Il faut protéger et valoriser nos fleurons, le sommet, le Toulourenc, la Nesque, qui attirent tant de monde : et c’est tant mieux ! Mais il faut que l’on puisse admirer sans détruire.
  • Il est indispensable de préserver les espaces naturels, la faune et la flore qui peuple cet écrin de verdure à la croisée des Alpes et la Méditerranée.
  • Il est nécessaire aussi de protéger la ressource en eau, précieuse en pays méditerranéen, et bien souvent souterraine dans le pays du Ventoux.
  • Enfin, il faut mettre en avant et magnifier cette histoire commune, faite de langue, de mots, de chants, de traditions, la faire circuler entre les
    générations, en fixer le souvenir pour qu’elle reste vivante et pétillante !

Et en pratique ?

• Mise en œuvre d’actions pour mieux connaitre et protéger la biodiversité et les milieux naturels.
• Création d’une équipe de 15 écogardes, chargés d’informer et de conseiller sur le terrain.
Gestion des sites touristiques très fréquentés par des aménagements adaptés aux paysages et à l’environnement naturel.
• Analyse des masses d’eau souterraine dites « karstiques » pour mieux les préserver, notamment en identifiant leurs « points faibles ».
• Information et conseil des particuliers pour les aider à jardiner sans produits chimiques dangereux.
• Réalisation, avec l’aide des habitants, d’une liste complète du patrimoine culturel à protéger (inventaire participatif).

Les deux principales activités économiques de la région sont l’agriculture et le tourisme. L’agriculture, activité ancestrale qui nous nourrit et construit les paysages du Ventoux, est fondée sur la polyculture. Le tourisme s’est développé grâce aux nombreux attraits naturels du territoire. Le bois est aussi une filière importante de notre région grâce à une ressource importante dans les forêts du Ventoux. Et, comme partout en France, les énergies renouvelables sont par ailleurs en fort développement. Les habitants du territoire et les acteurs publics doivent être incités à s’engager dans une véritable transition énergétique respectueuse de la nature et des paysages.

  • Le système agricole du Ventoux, fondé sur la polyculture, nécessite une gestion attentive du foncier, qu’il faut préserver autant contre la spéculation foncière que contre la déprise agricole.
  • L’économie touristique se développe, grâce aux attraits naturels de notre territoire. Pour accompagner ce développement, il faut former, informer, qualifier les acteurs de cette filière.
  • Certains ont du pétrole : nous, nous avons du bois. Des essences multiples, qui peuvent être valorisées dans de nombreuses filières,depuis la construction jusqu’au jouet, de la papeterie à la chaudière !
  • Et si on la jouait durable ? Notre Géant détient dans son jeu de belles cartes énergétiques : le solaire, la biomasse. Dans chaque cas, des emplois à créer, des entreprises à développer, et surtout, des richesses à valoriser.

Et en pratique ?

• Conseil aux habitants, aux acteurs publics et économiques pour plus de sobriété et engager la transition énergétique.
• Facilitation de l’usage du bois local comme énergie de chauffage (bûche, granulés, etc).
• Mise en place d’une organisation pour aider les cantines scolaires ou professionnelles à utiliser en priorité les produits locaux, frais et sainement cultivés.
• Soutien aux bergers et aux éleveurs de moutons et de chèvres pour les aider à développer leurs activités sur le territoire du Parc.
• Aide aux réseaux de professionnels du tourisme de nature, de l’agritourisme et du tourisme culturel.
• Mobilisation de fonds européens Leader pour accompagner le développement et l’économie rurale.

Un territoire, c’est une mosaïque d’espaces, certains dédiés à la construction, d’autres à la culture, d’autres enfin à vivre leurs vies d’espaces naturels. Comment dessiner ensemble cette mosaïque ?
  • Tout d’abord : où construire en préservant la beauté du paysage ? Comment construire sans détruire, comment offrir une meilleure qualité de vie ?
  • Mais aussi, comment bien construire, afin que ce soit beau et durable ? Comment accompagner les communes comme les bâtisseurs vers des projets urbains et semi-urbains de qualité ?
  • Et enfin : comment traiter, aménager, « réparer » les espaces urbains dégradés, entrées de villes trop chargées, etc…

Et en pratique ?

• Aide au développement de nouveaux lotissements conçus comme de vrais quartiers villageois, de qualité et intégrés à la commune.
• Valorisation des paysages, en améliorant l’aménagement des entrées de ville banalisées (panneaux publicitaires, bâtiments d’activité de faible qualité architecturale, grands parkings…).
• Aide aux communes pour conforter et renforcer leur centre ancien comme espace à vivre et à habiter.
• Accompagnement pour la création d’une Indication Géographique Protégée « Pierre de Taille ».
• Accompagnement pour le développement de panneaux photovoltaïques sans nuire au paysage, à l’environnement et aux espaces agricoles.

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